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Préparer un itinéraire

Que cela soit pour une petite randonnée, une randonnée engagée, alpine, pour un trek de plusieurs jours, préparer un itinéraire doit toujours permettre de limiter les risques de se perdre, ou d’être confronté à un imprévu (relief, difficulté technique, météorologie …). Il n’est pas rare de rencontrer des personnes un peu égarées sur des sentiers qui demandent leur chemin comme s’ils étaient en ville.

En ville on va rencontrer plusieurs personnes, et il n’est pas rare que l’on puisse nous indiquer le chemin. Sur les sentiers ce n’est pas toujours le cas. Les personnes non préparées s’exposent donc à ne croiser personne susceptible de leur indiquer le chemin. Qui plus est il est aussi possible de croiser quelqu’un qui n’en sait pas plus que vous. Donc sur des itinéraires dans un secteur complétement inconnu, il faut absolument préparer un itinéraire.

Personnellement, je l’avoue la préparation d’une randonnée m’offre beaucoup de plaisir. En effet, cette préparation permet une immersion et donc une projection mental dans l’exercice à venir, elle permet de prévoir des alternatives anticipés et donc bien mieux maitrisés, de prévoir les étapes (Pause repas/bivouacs/Abris/Refuges) et permet de prévoir tous les risques possibles.

Ai-je bien déterminé et préparé l’itinéraire ?

Le balisage

Un des moyen les plus simple de suivre un itinéraire est de suivre un balisage officiel (Fédération Français de Randonnée) de bout en bout par les étapes et les panneaux de signalisations des GR, GR Pays et les PR. Il faut dans ce cas identifier le point d’interception de l’itinéraire sur une carte papier ou numérique. L’usage du balisage officiel sécurise considérablement votre randonnée. Si vous n’avez pas l’intention de sortir des clous, c’est la solution la plus simple nécessitant moins de précautions qu’un hors piste ou balisage « sauvage ».

Balisage FF Randonnée

L’orientation

Que vous ayez le sens de l’orientation ou pas, que vous soyez une bombe en course d’orientation ou pas, cela ne vous dispense pas de préparer un itinéraire initiale avec quelques alternatives d’itinéraires pour allonger ou raccourcir votre effort en fonction de votre progression (Article sur l’Orientation).

La cartographie

Que cela soit avec une carte papier au 1/25000e (IGN) et une boussole, ou avec un outils de cartographie numérique sur votre smartphone, vous devez être en capacité d’identifier et localiser les difficultés comme les passages à gué, les falaises ou dénivelés brutaux ou encore les points d’intérêt (POI) tels que les abris/refuges, les rivières, les points d’eau, les sommets…

Les outils numérique en ligne et hors-ligne

Créer une trace ou importer une trace n’est pas du tout le même acte. Utiliser un fichier GPX téléchargé sur un site dans une application en mode offline est la base de la cartographie embarquée, mais n’est qu’une première étape qui implique que vous considériez que la trace téléchargée est bonne voir idéale. Produire son fichier GPX est la deuxième étape qui vous permettra de sortir de l’itinéraire d’une tierce personne, d’affiner des alternatives en segmentant des points d’étapes.

Il y a pléthore de solutions permettant de télécharger des traces GPX voir pour certaines créer sa trace GPS en amont d’une sortie : Parmi les solutions que j’utilise je citerai Strava (abonnement), Fatmap (abonnement), IphiGénie (abonnement), VisuGPX, Pocket Earth (iOS), Visorando. Il y a bien d’autres solutions que je n’utilise pas comme Whympr, Decathlon Outdoor, AllTrails, Komoot, Alpinequest, ViewRanger, Openrunner, …

Idéalement, il faudra par contre faire le choix d’au moins une solution embarquée offline (pouvant fonctionner sans l’accès internet) et permettant de télécharger les cartes sur votre smartphone.

Exemple de préparations d’itinéraires sur le blog

Anticiper la météorologie locale

C’est probablement l’action la plus évidente et essentielle avant toutes activités. Cependant on voit sur les sentiers des personnes essuyant des saucées pour lesquels un simple imperméable aurait modifier leur expérience de la sortie. Chacun ses moyens et ses outils pour obtenir de manière anticiper les conditions météorologique d’un lieu. Que cela soit un bulletin en ligne, un application mobile, une radio locale essayer d’avoir le plus de précisions possibles (Couverture nuageuse, heure de soleil, UV, température, précipitations, humidité, vitesse et secteur vent (gribs).

Plus vous en savez mieux c’est. Attention cependant aux informations de type tendance journalière. En effet, un pictogramme soleil + nuage et température manque de résolution temporelle, il faut s’intéresser aux informations par tranches horaires de la journée pour plus de précisions. Seulement après avoir obtenu ces informations vous serez en capacité de décider du maintien ou pas de la sortie.

Le niveau physique du groupe est-il homogène ?

C’est le sujet de préparation le plus complexe. La distance, la durée, le dénivelé, la pente, le type relief, le type de surface, la chaleur ou le froid et la cotation de l’itinéraire permettent de définir le niveau requis en termes de conditions physique et mentale des personnes sur une sortie.

Il y a deux types de public : Celui qui ne doute de rien et celui qui doute de tout. Il faut absolument connaitre les limites les plus contraignantes de la personnes la moins à l’aise du groupe. Il faut toujours se donner le temps d’évaluer chaque personne par quelques questions sur son expérience en randonnée.

Si vous n’avez jamais fait plus de 600D+ n’allez pas du jour au lendemain faire 1200D+. Apprenez à connaitre vos limites, votre corps et votre mental progressivement, et joignez-vous à des groupes de randonneurs dont l’expérience et les envies sont similaires aux vôtres.

Ai-je l’équipement approprié pour le contexte d’évolution ?

Ce sujet est délicat et devrait être développer selon la nature de l’activité (Rando, Escalade, Alpi, Raquêttes, Rando Ski …), mais aussi selon la durée de l’activité (1,2,3 … jours). Cet article n’a pas vocation à développer toutes les approches. Nous nous intéresserons donc uniquement aux sorties un jour en randonnée (10h max et 40Km).

Pour un itinéraire journalier vous devriez idéalement être en possession de :

  • Chaussures adaptées au terrain (pas des sandales ou des tongs 😉 ) ;
  • Vêtements adaptés à la météo prévue (Softshell, Doudoune et Ultrashell) ;
  • Sac à dos (10-15 litres) ;
  • Un sifflet de détresse (souvent inclus dans la sangle pectorale des sac à dos) ;
  • Bâtons de randonnée (une nouveauté pour moi) ;
  • Lunette de soleil, crème solaire, pharmacie individuelle, couverture de survie, papier hygiénique ;
  • Vivres de course (barres céréales, fruits secs, fromage, saucisson 😉 …) ;
  • Eau en quantité suffisante ;
  • Frontale avec piles neuves ;
  • Paire de gants (robuste) dans le fond du sac peuvent être utiles ;
  • Chapeau ou casquette ou bonnet ;
  • Moyen d’alerte (La connectivité en cas de détresse (Zones blanche, balises)).

Voilà j’espère avec cet article avoir permis à certains de prendre en charge la préparation d’un itinéraire journalier de randonnée.

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