C’est quoi le menu aujourd’hui ? Popote, réchaud et tout le toutim. Lorsque tout est rudimentaire, que la fatigue augmente et que le morale est en baisse, il y a une chose qui devient encore plus essentielle : Manger ! En randonnée sur plusieurs jours manger est très important pour s’hydrater, apporter les nutriments, les fibres, les vitamines et surtout les calories comme carburant à nos efforts. Pour autant, le rapport calories/gramme des aliments nous contraint rapidement si nous faisons une sortie en autonomie complète. Sauf en ravitaillements ponctuelles (semi-autonome) on peut envisager des produits frais, des légumes du fromage, de la viande.
C’est donc la semoule (Le mélange méditerranée Tipiak, miam !), le pâtes cuisson rapide (1-2′), les viandes séchées, ainsi que les lyophilisés qui agrémentent le plus souvent nos repas du soir. Dans la journées beaucoup de randonneurs ne sortent pas le réchaud. Pour une raison d’autonomie de la bombonne, mais aussi pour éviter d’ouvrir le sac à dos et de perdre trop de temps (nul). Les repas du midi sont donc souvent froids en compagnie de fruits secs (Abricot, figues, dattes, cranberries) et oléagineux (Amande, Cajou, noix brésilienne), barres de céréales, viande séchées voir mieux lorsque la sortie est courtes (2 jours).
Tout cela est globalement assez peu gourmand pour un adepte du bien manger. Pour cela certains emportent des plaisirs sucrés comme les bonbons. Moi je n’aime pas le sucre raffiné et industriel, seuls les fruits et le chocolat me plaisent alors il est donc assez rare que j’en emporte. Les compotes sans sucre ajouté pour les petites sorties sont pratiques, mais le rapport calories/grammes n’est pas efficient.
Deux popotes en fonction de l’activité
Setup minimaliste (450 grammes)
Une fois optimisé UL une popote reste tout de même assez lourde. Ne pas manger n’est pas facile après une journée active au grand air et au froid. Faire un feux n’est pas idéal dans beaucoup de situations. Alors impossible de s’en passer pour un trek de plusieurs jours. Voici mon kit de base :
- Réchaud Pocket Rocket 2 – 73 grammes
- Gamelle Toaks Titanium 550 ml – 72 grammes
- Bombonne de gaz MSR IsoPro – 210 grammes donc 113 grammes de gaz
- Tasse pliable Sea to Summit Frontier UL – 0,4 L – 48 grammes
- Cuillère – 30 grammes
Setup confort (630 grammes)
La configuration confort culinaire reprend tous les items minimaliste auxquels j’ajoute simplement ma poêle de camp. Confort car l’ajout d’une poêle dans le sac peu vraiment offrir un confort culinaire non négligeable (Oeufs brouillés, viande séchée ou lomo, voir un oignon, une tomate pour faire un petit déjeuner de champion). Je vous encourage à aller lire l’article en cliquant sur le lien ci-dessous 😉 .
- La poêle à frire Keith Titanium – 177 grammes
Autonomie et gestion des bombonnes
Le truc chiant avec les réchauds à gaz, c’est la gestion de la quantité de gaz restant dans sa bombonne, on se retrouve donc assez vite avec trois ou quatre bouteilles partiellement pleine, que l’on utilise pas car il faudrait en emmener plusieurs et donc être pénaliser par le poids du contenant. Moi j’ai deux astuces pour optimiser l’usage.
Astuce à la maison : Le poids et le meilleur indicateur mais nécessite une balance. Les données constructeurs pour les petites bombonnes MSR IsoPro, on a 113 g de gaz sur 210 g de masse totale. Donc quand la bombonne pèse 210 g : 100%, 182 g : 75%, 154 g : 50% 126g 25%. C’est bien entendu approximatif.
Astuce en itinérance (pour une personne) : Le plus souvent, je fais chauffer 1 litres au maximum chaque jour/personne (Caf, lyoph, verveine du soir,), je sais que les petites MSR IsoPro permettre de faire bouillir environ 8,2 litres d’eau pour la petite bonbonne. Je devrais pouvoir tenir à peu prêt 8 jours de randonnée. Personnellement j’applique une marge de sécurité de 25 % (6 litres), je pourrais à priori tenir 6 jours sans problème. A chaque ébullition (en moyenne 300 ml), je marque une barre au feutre sous ma bombonne (3 barres : 1 litre). Donc à 18 barres je mets la bombonne de côté. Au delà de 6 jours je prends la bombonne moyenne MSR IsoPro 227 grammes de gaz. Popote, réchaud et tout le toutim
Le rechargement ou transvasement de gaz
Voici une troisième astuce pour ne pas vous ruiner en bombonne. Peu de gens le savent, mais il est possible de recharger les bombonnes à valve. Cette opération n’est pas évidente, mais elle n’est pas si compliquée non plus. Le principe est simple : Il suffit d’opérer un équilibre de pression entre deux bouteilles pour effectuer un transfert du gaz. La vidéo ci-dessous décrit très bien l’opération. De la même manière que les plongeurs sous-marin le font parfois, on utilise une lyre de transfert, pour équilibrer les pressions dans nos bouteilles de plongée (Loi de Boyle-Mariotte).
Prérequis pour l’opération :
- 1 bouteille de butane (13Kg),
- 1 sangle pour pendre tête vers le bas la robinetterie de la bouteille de butane,
- 1 lyre de transfert (11€) Amazon,
- 1 balance pour faire le niveau de chargement au poids,
- de l’eau dans un récipient pour tempérer la température lors de la recharge par temps chaud.
Voilà, c’était un petit article, pour optimiser votre préparation pour de la randonnée en autonomie sur plusieurs jours. J’espère que vous aurez appris deux trois trucs. Popote, réchaud et tout le toutim