Je ne sais pas pour vous, mais j’ai vraiment l’impression que les fabricants ne réfléchissent pas comme moi. Vous avez peut-être déjà consulté mon article sur l’adaptation de ma poche à eau et vous avez intégrer ma logique de filtration rigoureuse de l’eau [Un contenant pour l’eau sale à filtrer, et un autre contenant pour l’eau propre prête à boire]. Lorsque l’on regarde les reviews produits, les articles et les vidéos Youtube, je me dis parfois que les influenceurs sont assez limités en prise de recul sur des usages cohérents. Je vous propose aujourd’hui un nouvel article dans la continuité de mes différentes customisations autour du sujet de la filtration et du stockage de l’eau. Une adaptation Hydrapak Seeker avec le filtre Sawyer Squeeze sera donc au menu du jour. Pour rappel, voici ci-dessous la précédente adaptation de ma poche à eau :
Dans l’article hydratation en trek, j’évoquai la nécessité de ne pas s’hydrater avec le même dispositif nous ayant permis la filtration :
Ce montage permet de me ravitailler en eau sans devoir salir ma poche à eau ou la gourde qui ne devrait jamais être immergées dans l’eau sale. Il me permet aussi de recharger ma poche sans devoir extraire le dispositif du sac à doc. Cette solution est de mon point de vue la plus adaptée à mes activités.
Il existe des solutions commercialisées sur un procédé inverse : Remplir la poche à eau dans l’eau souillée, puis la filtrer par aspiration. Oubliez de suite ces solutions totalement aberrantes. Premièrement votre système est donc souillé (potentiellement polluer), et l’effort à l’aspiration rend la poche à eau inutilisable durant l’effort.
Ma logique sanitaire
Un contenant pour l’eau sale à filtrer, et un autre contenant pour l’eau propre prête à boire.
Les erreurs les plus courantes
- Un filtre à poste fixe sur la pipette de la poche à eau.
- Immerger son dispositif d’hydratation
- Boire depuis le dispositif de filtration.
- Filtration par succion sans compression : La paille de survie n’est pas adaptée à la randonnée
- Les contenants rigides : Ne peuvent fonctionner qu’en filtration gravitaire et par aspiration. Ils sont inadaptés à hydratation pendant l’effort.
Encore une fois je vais donc à l’opposé de ce que les fabricants nous proposent, et de facto aussi à l’opposé des dictats influenceurs. Pourquoi immerger mon réservoir souple Hydrapak Seeker dans une eau souillée et polluée ? Sachant que ce contenant n’est pas le plus pratique à nettoyer et décontaminer, il est donc plus logique de considérer ce réservoir comme contenant d’une eau décantée et filtrée. Si on accepte ce raisonnement, il faut donc trouver comment apporter de l’eau propre et filtrée directement dans Hydrapak Seeker – 2 L, et bien entendu dans ma poche à eau.
La gourde OKO me permettrait aisément de remplir rapidement le réservoir Hydrapak, cependant à ce jour ne fais pas encore confiance à sa filtration pour me passer d’un filtre Sawyer que j’utilise depuis des années. Je suis désolé mais brandir à tout va NASA ne me convainc pas, mais surtout son poids est juste 70 grammes supérieur à mon filtre, puis la gourde est très encombrante. Il faut aussi considérer la capacité et la durabilité du filtre OKO pour lequel un filtre à 30€ sera nécessaire chaque année dans mon cas. C’est donc un business model basé sur une rente consommable comme pour les imprimante aujourd’hui.
Retournons au sujet de l’article, voici comment je mets en place une modularité, une polyvalence et une résilience aux potentiels imprévus en randonnée. Les éléments constituant mon dispositif global (211 grs) :
- Mon filtre Sawyer Micro Squeeze (SP129)
- Le réservoir Hydrapak Seeker – 2 L
- Le kit d’adaptation Hydrapak Seeker pour Sawyer
- La bague de couplage 28 mm – Sawyer Cleaning Coupling SP150
Adaptation Hydrapak Seeker avec le filtre Sawyer Squeeze
A – Kit d’adaptation Hydrapak Seeker
Ce kit permet d’obtenir une gourde filtrante en connectant un filtre Sawyer avec un direct system verrouillable sur le capuchon de l’Hydrapack (Soit dit en passant très bien foutu). Ce capuchon est automatique, en position fermé sans embout, et se déverrouille une fois un embout engagé. Voici en images les possibilités d’assemblages envisageables. La troisième photographie est l’ensemble le plus léger, et donc mon privilégié.
B – Bague de couplage 28 mm – Sawyer SP150 (Optionnel si SP115)
La gamme d’accessoires Swayer est riche en possibilités d’adaptations. Cette bague de 28 millimètres est sensée permettre l’inversion de flux pour nettoyer le filtre à la place de la grosse seringue fournie avec le filtre lui-même (plus lourde et encombrante). Pour ma part, je l’utiliserai cette bague de couplage dans l’objectif d’opposer la connexion au filtre, et ainsi permettre d’injecter de l’eau filtrée directement dans le réservoir Hydrapak Seeker – 2 L et non l’inverse. Je respecterai donc ma logique sanitaire. Cette bague de couplage n’est pas nécessaire si vous avez déjà le même dispositif d’adaptation SP115.
Transvasement
Il est dès lors possible d’envisager un transvasement depuis la séparation pipette de mon adaptation poche à eau, et ainsi, ne pas devoir sortir ma poche de son enveloppe de protection thermique et des logements aménagés de mes sacs à dos